L’esprit de réforme doit souffler sur l’Europe.
Strasbourg, le 2 juillet 2014
Présidence italienne : « L’esprit de réforme doit souffler sur l’Europe », déclare Marielle de Sarnez
Répondant au Premier ministre italien Mattéo Renzi, lors d’un débat en session plénière du Parlement européen consacré au programme de la présidence italienne de l’UE, Marielle de Sarnez, vice-Présidente du MoDem et chef de la délégation UDI/MoDem au Parlement européen, a déclaré :
« Ça fait évidemment du bien de vous entendre défendre une vision et un idéal européen et des valeurs communes. Mais dans le moment particulier dans lequel nous sommes, vous avez une responsabilité particulière – comme nous d’ailleurs -, il faut vraiment maintenant entraîner l’Europe vers de nouveaux horizons pour la rendre plus efficace, plus politique et plus démocratique. C’est aux Européens de porter l’esprit de réforme, et à personne d’autre, pour retrouver l’âme de l’Europe mais surtout pour retrouver la confiance.
On retrouvera la confiance à certaines conditions. Premièrement, il faut effectivement tenir un langage de vérité. Il faut que l’Europe cesse d’être le bouc-émissaire rêvé de tous les dirigeants nationaux. Il faut que chacun assume dans son pays, dans son État-membre, ses propres difficultés, ses propres réformes structurelles quand elles sont nécessaires.
Deuxièmement, nous devons cesser d’opposer en permanence la question de la stabilité et la question de la croissance. Le pacte est un pacte de stabilité et de croissance. Sortons de ces débats idéologiques qui ne servent qu’à retarder le moment où on va avancer enfin pour rendre l’Europe plus efficiente et plus efficace.
Enfin, je vous le demande : dans votre feuille de route, il faut peu d’engagements – pas un arbre de Noël – mais des engagements qui soient tenus, des engagements qui soient vérifiables. Il faut que nos concitoyens voient, comprennent, sentent, dans les semaines qui viennent, dans les mois qui viennent, qu’il y a un changement en Europe, qu’il y a un esprit de réforme en Europe. Et que désormais pour la croissance, pour l’emploi, pour notre sécurité, pour les flux migratoires, nous aurons des réponses. »