Femmes du bord de la Méditerranée
Depuis le début de ce qui fut le printemps arabe, j’ai craint que les femmes ne fassent les frais de cette quête de liberté. J’ai peur qu’elles ne récoltent que des contraintes pour beaucoup d’entre elles.
Au cours des siècles, le renforcement du pouvoir des religieux n’a jamais signifié autre chose qu’oppression sous des prétextes divers. Certains ont voulu protéger les êtres faibles que nous sommes sensées être, d’autres, au contraire,ont vu en nous la cause des malheurs du temps. Combien de sorcières a-t-on brulées au moyen âge et plus récemment, toujours des femmes bien sûr ; combien de vierges a-ton sacrifiées dans d’anciennes civilisations ? Combien de femmes a-t-on méprisées dans nos campagnes mais aussi nos villes : seules responsables de l’enfant sans père officiel qu’elles portaient. Tout cela au nom d’une religion portée dans ses grands principes par des hommes rigoristes de façade parfois et pêcheurs devant l’Éternel en privé. Ce qui est imposé l’est au nom de Dieu donc impossible à remettre en cause, le dogme fut établi par des hommes pour servir des hommes en contradiction totale avec l’enseignement de ceux qui furent nommés ensuite prophètes.