Pour Marielle de SARNEZ, « il est normal de parler avec la Turquie. Mais il est indécent de lui déléguer la gestion de nos frontières ».
Intervenant en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg lors du débat sur les résultats du Sommet UE-Turquie qui s’est conclu dans la nuit de lundi à mardi et sur la préparation du Conseil européen qui suivra la semaine prochaine, Marielle de SARNEZ, présidente de la délégation française de l’ADLE a déclaré :
« Il est normal de parler avec la Turquie. Mais il est indécent de lui déléguer la gestion de nos frontières et la gestion de notre droit d’asile en lui promettant, de surcroît, une adhésion qui irait à l’encontre de l’Europe intégrée que nous voulons.
Si l’Europe veut exister, elle doit assumer ses propres responsabilités :
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prendre sa part de l’accueil des réfugiés, bien sûr ;
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ne pas laisser la Grèce seule en première ligne ;
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traiter les demandes d’asile de ceux qui sont sur son territoire ;
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faire fonctionner, en tant que de besoin, les mécanismes réguliers de réadmission ;
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mettre en place des bureaux gérés par l’Union européenne dans les pays d’accueil pour enregistrer là-bas les demandes d’asile, les traiter, les accepter ou les refuser ;
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lier son aide financière à la Turquie à l’arrêt des réseaux criminels de passeurs ;
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et enfin, surveiller et gérer ses propres frontières en mettant en place un corps de garde-côtes et de gardes-frontières. »
Posté sur le blog par MoDem de l'Eure, dimanche 13 mars 2016 || Catégorie(s) : Actualité, Europe, Notre équipe