Les banquiers indélicats : ça continue.
L’ancien patron du Crédit Immobilier de France a touché 1,5 million d’indemnités.
l’État est donc bel et bien venu au secours du Crédit Immobilier de France incapable de se refinancer sur les marchés depuis la dégradation de trois crans de sa note par l’agence de notation Moody’s. Depuis l’échec la semaine dernière, des négociations de rapprochement avec la Banque postale, missionnée par le gouvernement pour trouver une solution pérenne, il y avait effectivement urgence. Spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers et lié au mouvement HLM, le CIF est à la tête de 300 agences et gère 33 milliards d’euros de crédits. Dans le communiqué paru hier, le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici a indiqué que l’État accordera sa garantie à l’établissement, sous réserve de l’autorisation de la Commission européenne et du Parlement. Selon nos informations, cette garantie serait de 4,7 milliards d’euros, soit un montant bien supérieur aux fonds propres de la société en difficulté, ceux-ci totalisant 2,4 milliards d’euros. Auxquels il faut, certes ajouter les actifs détenus en propre par le CIF, en particulier ses fonds commerce, celui-ci étant à la tête de plusieurs filiales immobilières.
Si Bercy estime qu’il devrait renoncer à ses indemnités, il s’avère que son successeur provisoire, Bernard Sevez lui a déjà signé un chèque de 1,5 million d’euros. Devra-t-il le restituer ?